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Volumic est heureux et fier du test et de la note accordée à notre dernière imprimante 3D SH65 par 3D Natives.
« Publié le 15 septembre 2022 par Elliot S.
Inaugurant le marché des imprimantes FDM de bureau professionnelles Françaises en 2014, Volumic est le premier fabricant français de machines à extrusion “desktop” haute performance. Ainsi, le constructeur a rapidement eu la possibilité de travailler avec de grandes entreprises professionnelles comme le groupe SEB, Stelantis (PSA), Ariane Groupe, Safran et Thales. Récompensé à multiples occasions, comme lors du CES à Las Vegas en 2020 mais aussi en étant invité à l’Élysée pour exposer lors du salon du Fabriqué en France en 2020 et en 2021, Volumic est un acteur de la fabrication additive reconnu.
En octobre 2021, Volumic dévoile la SH65 : une imprimante hautes performances grand volume venant se placer en parallèle de la gamme actuelle. Cette nouvelle imprimante dispose d’un nouveau système de mouvement plus adapté à ses dimensions et, de part son prix d’entrée de 9 200 € HT, se positionne comme une machine haut de gamme avec des performances similaires à la SC2. Pour assurer ses performances sur le terrain, la SH65 est commercialisée après une pré-série de 10 mois. Pour quelles utilisations la SH65 a-t-elle été développée ? Quelles performances délivre-t-elle ? Retrouvez, dès à présent, notre test de la Volumic SH65.
À première vue, l’imprimante 3D SH65 est imposante et vient livrée sur une palette, dans un large carton, protégée par plusieurs blocs de mousse. Le déballage est aisé puisque le haut du large carton est amovible, permettant d’accéder facilement à l’imprimante 3D afin de la soulever et la transporter jusqu’au plan de travail à l’aide de ses poignées latérales.
Au sein du carton, l’imprimante 3D arrive pré-assemblée. On y retrouve de nombreux accessoires à savoir une bobine de PLA Ultra, des gants, une bombe de 3DLAC, une paire de pinces coupantes, un scalpel avec ses lames de rechanges, un câble USB et un câble d’alimentation, une clef plate de 7, 2 aiguilles de débouchage (pour la buse), une spatule, un lecteur de carte SD USB, un dévidoir de filament central ainsi que la documentation complète en version papier et numérique sur la carte SD fournie contenant aussi des logiciels et fichiers exemples (STL et g-code).
Mesurant 900 x 500 x 480 mm et pesant 55 kg, la SH65 est une machine FDM de bureau disposant d’un généreux volume d’impression de 650 x 300 x 300 mm. Il est recommandé de la transporter à deux et de s’assurer que l’espace sur lequel on la positionne est suffisamment robuste (le fabricant recommande un plan de travail pouvant supporter plus de 80kg).
Côté composants, la Volumic SH65 repose sur un châssis en aluminium aéronautique de 6 mm associé à un système de mouvement cartésien en X et Y qui repose sur des axes rectifiés chromés triplés de 12 mm, des douilles à billes et 3 moteurs nema 23 (2 pour l’axe Y et 1 pour l’axe X) tandis que l’axe Z utilise 4 moteurs nema 17 et 4 axes de 16 mm permettant d’assurer une première couche parallèle au plateau. Pour imprimer, la SH65 est équipée d’un extrudeur sur-mesure, spécialement construit par Volumic avec des composants de la marque Bondtech et une tête d’impression bi-métaux, elle aussi sur-mesure, avec des pièces du fabricant E3D.
De par sa structure horizontale, Volumic a fait le choix d’avoir l’axe le plus long en Y alors que généralement l’axe le plus long est en Z. Volumic nous confiait que cette décision repose sur les retours clients concernant l’utilité d’un axe Y allongé. Les pièces imprimées en FDM sont anisotropes, ce qui impliquent qu’elles peuvent être plus fragiles le long de l’axe Z. En recourant à cet axe Y plus long, et en jouant sur l’orientation des pièces, il sera ainsi possible d’améliorer les propriétés mécaniques, et notamment la résistance à la traction, des impressions de grandes dimensions.
En façade, une large porte acrylique transparente à double battants permet d’obtenir une vision d’ensemble sur l’enceinte d’impression et de facilement accéder au plateau. Un bel écran tactile couleur de 7” prend sa place au centre. Les côtés, l’arrière et le haut de l’imprimante sont composés de plaques d’aluminium (de grade aéronautique) tandis que la partie supérieure présente une large ouverture pouvant accueillir un capot disponible en option (vérins et filtre ABEK/HEPA inclus).
Bien que l’imprimante 3D SH65 se distingue par ses dimensions, on retrouve toujours les codes de la marque, avec plusieurs composants imprimés en 3D dans un coloris vert fluorescent propre à Volumic, mais aussi d’autres pièces plus subtiles comme les grilles d’aération noires. Le fabricant met notamment à disposition ces modèles, via son site internet, afin de pouvoir facilement les remplacer.
La SH65 arrivant pré-assemblée, il suffit de la sortir de son carton de transport, l’installer sur un plan de travail et retirer tous les blocs de mousse de protection. Le seul assemblage à effectuer est celui du porte-bobine constitué de plusieurs pièces imprimées en 3D, une vis et deux tubes PTFE servant à guider le filament jusqu’à la tête d’impression.
Dès la première mise en route, l’imprimante est prête à être chargée en filament et il est recommandé d’effectuer un nivelage de la tête d’impression (celui-ci est déjà fait, mais le réglage pouvant être altéré durant le transport, il est conseillé de le revérifier).
En ce qui concerne ce nivelage, il permet d’ajuster le parallélisme de la tête d’impression relative au plateau. Ce dernier est fixe et l’ensemble du système du mouvement X/Y est mobile en Z grâce à 4 moteurs Nema 17 indépendants. La hauteur de chaque angle du carré peut être légèrement ajustée afin de compenser un défaut de planitude éventuelle. Étant donné la taille du plateau d’impression, il est possible que celui-ci ne soit pas totalement de niveau. Si besoin, il sera possible de compenser ce défaut grâce à 11 vis placées sous le plateau permettant de rehausser ou abaisser des sections spécifiques.
Le manuel fourni avec l’imprimante 3D est relativement complet, bien que disponible uniquement en français. Il guide l’utilisateur tout du long de la mise en route puis donne des recommandations afin de régler correctement les paramètres de l’imprimante et maîtriser les fonctionnalités supplémentaires. Le manuel fournit également des conseils de maintenance préventive ainsi que la procédure de remballage en cas de retour SAV.
En plus du manuel papier et des fichiers numériques sur la carte SD fournis avec l’imprimante 3D SH65, on retrouve, sur le site du fabricant, tous les profils slicers, firmwares, logiciels et utilitaires, fichiers 3D des pièces imprimées de la machine et documentation. Sur la page SAV, le fabricant basé à Nice propose un espace de bases de connaissances permettant de consulter les réponses à la majorité des questions liées à l’utilisation de ses machines. À noter qu’il est aussi possible de poser une nouvelle question dans le cas où le problème rencontré n’est pas encore répertorié.
Seul point négatif à l’horizon, nous avons remarqué que lorsque les deux portes en façade étaient verrouillées, celle de droite pouvait exercer une légère pression sur celle de gauche et ainsi fausser le capteur de fermeture des portes. Un point que nous nous sommes permis de remonter à l’équipe de Volumic qui nous a informés de sa résolution via une révision sur les nouvelles machines.
Pour ses machines, Volumic développe ses propres cartes mères, les Ultralumics. Le constructeur repose sur une version hautement personnalisée de Marlin pour contrôler ses imprimantes.
Côté slicer, Volumic conseille d’utiliser Simplify3D pour un résultat optimal, mais le fabricant partage néanmoins des profils pré-configurés pour le logiciel Cura. Simplify3D est un des slicers les plus anciens sur le marché. Disposant de fonctionnalités avancées, il est conseillé pour son degré de customisation, ses performances et les profils fournis par le fabricant y sont le mieux développés. Une fois les modèles tranchés sur Simplify3D, il est possible de sauver le g-code sur la carte SD ou d’utiliser l’interface de contrôle à distance de l’imprimante, fonctionnant en réseau local. Celle-ci est accessible via l’adresse IP de la machine et permet de démarrer les impressions et gérer tous les paramètres de l’imprimante.
Toutefois, Volumic ne laisse pas en reste les utilisateurs de Cura et a également développé des profils pour le célèbre slicer gratuit. En passant par Cura, il sera notamment possible d’associer nativement son imprimante au slicer via le réseau local par la simple saisie de son adresse IP. D’autres paramètres comme des remplissages et des supports avancés sont également disponibles.
Suite à des retours de clients, le constructeur nous a confirmé travailler actuellement sur de nouveaux profils afin de pouvoir recourir à d’autres slicers comme SuperSlicer ou PrusaSlicer. Même si Volumic repose sur des logiciels tiers pour le tranchage, le constructeur a aussi développé en interne quelques outils intéressants. Il propose ainsi Volunet, un logiciel de gestion de ferme d’impression permettant de contrôler plusieurs machines à la fois ; Verify3D, une visionneuse de fichiers 3D et Colorify3D, un outil permettant de sectionner un fichier g-code pour mettre en pause l’impression et effectuer manuellement des changements de filament, permettant de réaliser de simples impressions multi-couleurs.
Une fois déballée et installée, l’imprimante 3D SH65 est prête à imprimer. Nous avons donc commencé nos impressions avec le PLA Ultra fourni et les profils pré-configurés sur Simplify3D. Dès la première impression, nous avons obtenu une pièce finie reproduisant finement tous les détails du modèle. Les profils d’impression fournis par le fabricant permettent une impression rapide et offrent un très bon résultat.
Dès nos premières impressions, nous avons remarqué un léger souci avec le porte-bobine fourni. Celui-ci vibrait lors de l’impression et avait la fâcheuse tendance à entraver le passage de la tête d’impression. Après avoir modélisé, imprimé et installé un nouveau porte bobine en PLA Ultra, nous avons rapidement éliminé ce souci.
Une fois nos impressions en PLA Ultra terminées, nous avons expérimenté le PETG Ultra. Encore une fois, les profils Simplify3D permettent une fabrication sans encombre dès la première impression. Lors de chaque impression, les détails des modèles ont été reproduits à l’identique et la face inférieure des pièces dispose d’une surface lisse grâce au plateau d’impression magnétique en verre et à la 3Dlac fournie. Durant l’impression, les pièces collent fermement au plateau chauffé en verre, mais dès que celui-ci refroidit, les impressions se décrochent d’elles-mêmes, permettant un retrait aisé. En plus du PETG Ultra commercialisé par Volumic, nous avons aussi utilisé du PETG d’autres fabricants, attestant de la compatibilité de la SH65 avec des matériaux tiers.
De manière générale, le constructeur a fait un gros travail afin de fluidifier l’expérience utilisateur. Grâce aux profils préconfigurés, aux différents outils compatibles et au menu intuitif de l’écran tactile de l’imprimante, la prise en main de la SH65 se fait rapidement.
Nous avons continué le test en imprimant une multitude de modèles en ABS. L’absence d’un capot supérieur par défaut sur la SH65 a mis en évidence des soucis de warping, de délamination ou de pièces qui se décrochent du plateau en cours d’impression. Il sera ainsi nécessaire de s’équiper du capot en option dès lors que l’on souhaitera imprimer dans des matériaux techniques sensibles au changement de température.
Il aurait également été souhaitable d’avoir à disposition un second extruder pour imprimer des géométries complexes avec des supports solubles. Les supports seront donc à réaliser dans le même matériau d’impression que le reste de la pièce. La précision de la machine permet toutefois de facilement retirer les supports.
Nous avons également imprimé en TPU, montrant les capacités de la SH65 en impression de matériau flexible et sa compatibilité avec ce filament. Le seul souci que nous avons rencontré est lié à l’insertion du filament. En insérant celui-ci dans le capteur de fin de filament, le TPU est trop flexible pour enclencher le détecteur correctement. En jouant sur le filament, nous avons finalement pu l’insérer correctement et démarrer les impressions. Celles-ci se sont déroulées comme prévu, sans cheveux d’ange ou autre défaut.
Enfin, nous avons testé le filament Universal Ultra, un thermoplastique proche du PLA + développé par Volumic. Encore une fois, les impressions sont réussies et le matériau est simple à utiliser grâce aux profils fournis.
Quel que soit le matériau utilisé, le large volume d’impression offert par la SH65 est un réel atout. Celui-ci permet d’effectuer de larges impressions ou d’imprimer un grand nombre de pièces simultanément en remplissant le plateau de nombreux modèles.
Volumic 3D
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